N’osez pas dénoncer vos conditions de vie, de travail…
Mais encore moins celles des autres. Surtout si eux/elles ne peuvent
pas s’exprimer.
C’est ce qui est arrivé à Chantal, Aide Médico-Psychologique,
qui pour avoir dénoncé NON PAS SES CONDITIONS DE TRAVAIL
mais le traitement fait aux PERSONNES accueillies dans l’établissement
où elle travaille, se voit assignée au tribunal.
Elle a osé parler de maltraitances institutionnelles (défaut
de soins, mépris et violences envers des personnes handicapées
au centre de Mindin).
Illes lui ont donné la parole : le Magazine libertaire et
Alternantes au cours d’une émission radio.
L’institution n’a pas voulu exercer son droit de réponse,
le directeur de Mindin attaque en justice pour diffamation et propos
mensongers.
A l’heure où on nous parle et reparle du droit des
usager-e-s, Chantal a voulu faire entendre leur parole et jamais
aucune institution (DASS, Procureur, Conseil Général…)
ne l’a écoutée.
Le secteur santé social – parce qu’il doit se
préoccuper des plus fragiles – devrait être en
permanence source d’interrogations et de questionnements sur
ses pratiques. C’est cela qui lui permettrait d’évoluer,
c’est ce qu’a voulu faire Chantal dans l’émission
de radio.
Comme l’ensemble de la société, le secteur
santé-social est malade de silence, d’individualisme
et de peur. Prenons la parole, construisons le collectif et ayons
un peu de courage.
Rendez-vous au tribunal, jeudi 16 février 2006 à 14h
pour soutenir Chantal, Philippe et le droit à la parole.
Les Chats Sociaux – CNT 44 <chatsociaux.44
at cnt-f.org >