L. F.
xxx rue ********
44**** Nantes
Nantes le 2 Mars 2006
Témoignage de P F
Je suis animateur et j’ai déjà travaillé
plusieurs fois avec des personnes handicapées.
Date et situation : Fin Décembre 2003 pour un séjour
de vacances hors de Mindin
* Difficultés pour arriver au bon endroit dans Mindin, ce
qui a occasionné du retard du stress et de l’angoisse
chez les personnes concernées. Impossibilité d’être
renseigné par des malades en errance dans Mindin. Le site
est très grand et les indications quasi inexistantes.
* Sensation d’arriver dans une institution d’un autre
âge.
* Informations sur les patient/es :
§ Nombre de cigarettes et médicaments ;
§ Fiches de liaison mal remplies ou pas remplies du tout
* Manque d’humanité ;
* Les personnes sont comme des “ paquets ”, ou des “
machines ” à alimenter et dont le mode d’emploi
exige de respecter certaines doses de produits. Le reste n’existe
pas.
Les fiches de liaison doivent, en principe, comporter des informations
sur les traitements médicaux, les allergies éventuelles,
les troubles du comportement (les phobies par exemple), l’autonomie
de la personne, etc.…
Ici, les fiches ne comportaient que les doses de médicaments
et le nombre de cigarettes autorisées.
Deux personnes d’une quarantaine d’années avaient
prévu de se retrouver ensemble pendant ce séjour de
vacances. Ils souhaitaient partager la même chambre. Comme
cela n’avait pas été mentionné sur la
fiche de liaison et comme il a été impossible de contacter
Mindin, ce projet n’a pu se réaliser.
Quand le problème a été signalé au retour
à Mindin, il a été très vite évacué
par la justification du à un “ oubli ”.
Cet oubli est celui de la sexualité et de la prise en compte
de l’humanité des handicapé/es. Tout ceci est
neutralisé par des protocoles standards, où la subjectivité
des personnes n’existe pas. J’ai la conviction que Mindin
est toujours un lieu d’enfermement. La parole des personnes
rencontrées lors de ce séjour le confirme.
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