|
Journal Ouest-France du mercredi 27 mars
2002
Edition : Nantes vignobles - Rubriques : Saint-Brévin-les-Pins
Mobilisation des familles des résidents de Mindin
L'assemblée générale des familles des résidents de Mindin
(Afrem) s'est tenue volontairement sans élus ni directeurs d'établissements.
Cette réunion fut l'occasion pour le président de l'association
d'inviter tous les parents à se mobiliser pour améliorer le respect
et la dignité auxquels ont droit tous les résidents.
Créée depuis treize ans, l'association des parents des résidents
a pour but de réfléchir sur ce qui peut améliorer la prise en
charge des résidents pour que leur vie au quotidien soit la meilleure
possible, et comme le rappelle Daniel Charrier, président de l'Afrem,
« il n'est pas dans nos propos de dire que tout va mal,
ce qui serait injuste, mais de dénoncer ce qui ne va pas bien ».
Ce qui ne va pas bien, c'est, entre autres, de laisser les
résidents, atteignant l'âge de 20 ans, dans les structures enfants
tant qu'ils n'ont pas trouvé de places dans des établissements
pour adultes, ce qui a pour conséquence l'impossibilité d'accueillir
de nouveaux enfants, faute de place.
Après de nombreuses actions et négociations auprès des services
concernés les six postes attendus ont enfin été accordés en 2001
mais n'ont pas été reconduits en 2002, « ce qui est scandaleux »
s'insurge l'association qui attend toujours une réponse du directeur
de la DDASS. Autre problème, celui de la mise en place des 35 heures
car, en plus du manque de personnel, les moyens accordés par l'État
sont étalés sur trois ans. « Nous souhaitons, souligne Daniel
Charrier, que des solutions équitables soient rapidement
trouvées pour éviter toute perturbation dans l'accueil des résidents. »
Des critères de « recrutement »
La Maison départementale avait « l'avantage » d'accueillir,
de par sa nature hospitalière, tous les handicaps. Sa transformation
en quatre établissements médico-sociaux soumet, à présent, l'accueil
des handicapés au projet et aux critères de recrutement de chaque
établissement. Pour l'Afrem, il est désormais plus difficile aux
familles de trouver des places dans ces établissements, dès lors
que le handicapé ne répondra pas aux normes de l'établissement.
Autre préoccupation, celle de la dérive vers la psychiatrie. Le
président de l'association rappelle à ce propos que plusieurs
cas de résidents se sont réglés cette année par un séjour plus
ou moins long, sinon définitif, en hôpital psychiatrique, « ce
qui doit, souligne le président, être une solution extrême. »
Les actions 2002 menées par l'Afrem seront entre autres :
la résolution des 35 heures, veiller à la mise en place des
structures qui seront décidées, la solution de l'amendement Creton,
le suivi des travaux au Foyer occupationnel et l'installation
des résidents dans les nouveaux locaux sans oublier le suivi des
travaux à l'établissement pour personnes âgées.
Une réunion d'information est prévue en septembre ou octobre
prochain pour débattre sur la transmission du patrimoine et des
héritages en fonction des différentes prises en charge et sur
le rôle des tutelles.
|
|