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Le
procès Mindin - Alternantes
Les parents d'enfants accueillis
à Mindin s'inquiètent
Polyhandicapés : pas assez de places
".... " situation de " blocage " ... situation est perturbante
pour tout le monde ....structure qui n'est plus adaptée .... le
personnel qui n'est pas formé " |
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Journal Ouest-France du jeudi 15 février 2001
Edition : - Rubriques :
Les parents d'enfants accueillis à Mindin s'inquiètent
Polyhandicapés : pas assez de places
Faute de places en nombre suffisant
en Loire-Atlantique pour les accueillir dans des structures pour
adultes, de jeunes polyhandicapés de plus de 20 ans restent au sein
de l'EPEH, l'établissement public pour enfants handicapés de Mindin.
Une situation pénalisante aussi bien pour les jeunes adultes que
pour les enfants.
La Maison départementale de Mindin a été divisée voici trois
ans en quatre établissements, l'un pour les enfants (l'EPEH), un
autre reçoit les adultes handicapés, le troisième est un foyer occupationnel
et le quatrième héberge des personnes âgées. L'EPEH accueille les
enfants dès le plus jeune âge et jusqu'à leur majorité. Sa capacité
est de cent places. Les jeunes au-delà de vingt ans devraient normalement
le quitter pour intégrer d'autres structures, soit les MAS, les
Maisons d'accueil spécialisées, soit les FDT, les foyers à double
tarification. Le problème, c'est qu'il n'y a pas assez de places
en Loire-Atlantique dans ces structures spécifiques. Les listes
d'attente en témoignent : 160 polyhandicapés attendent leur admission
en MAS et 120 en FDT.
L'EPEH subit directement le contrecoup de cette situation. Actuellement,
vingt-deux jeunes de plus de vingt ans sont concernés. Dans deux
ans, ils seront trente-six. Les textes officiels depuis l'amendement
Creton autorisent leur maintien dans l'établissement. Mais, ces
places qui ne se libèrent pas, c'est autant de places en moins pour
les tout jeunes. Lettre aux parlementaires " Vingt-cinq familles
sont dans ce cas. Elles demandent une admission pour de jeunes enfants.
On leur répond qu'il n'y a pas de place ", soulignent les
représentants de l'AFREM, l'association des familles de résidents
des établissements médicosociaux de Mindin qui ont dénoncé dès la
fin décembre cette situation de " blocage " dans une lettre aux
parlementaires de Loire-Atlantique. Ils insistent : " Cette situation
est perturbante pour tout le monde : les familles auxquelles on
refuse l'admission, les jeunes adultes contraints de rester dans
une structure qui n'est plus adaptée, le personnel qui n'est pas
formé pour les encadrer et, bien sûr, les enfants accueillis dans
l'établissement, le personnel ayant moins de temps à leur consacrer,
au risque de réduire les interventions aux repas et à la toilette.
On ne refuserait pas un jeune dans un établissement scolaire public
faute de crédit. C'est pourtant ce que l'on fait avec les jeunes
polyhandicapés ? "
Chaque département a un quota de places autorisées, la Loire-Atlantique
ayant non seulement atteint mais dépassé le sien, l'Etat n'envisage
pas de nouvelles créations. De plus, " Certains établissements fonctionnent
à 50 % de leur capacité d'accueil, faute d'un budget de fonctionnement
suffisant... ", souligne encore l'AFREM. L'association craint aussi
que les crédits prévus au titre de la santé dans le cadre du contrat
de plan Etat-Région ne soient totalement absorbés par la remise
à niveau d'un certain nombre d'établissements. Sentant la situation
bloquée du côté de l'Etat le ministère n'a pas encore répondu
au questionnement à ce sujet des parlementaires de Loire-Atlantique
, les parents d'enfants polyhandicapés se sont adressés au Département.
André Trillard, le président de la commission sociale du conseil
général, qui préside également l'EPEH de Mindin, a confirmé qu'"
projet était à l'étude permettant de trouver une solution transitoire
". Il s'agirait d'un lieu de vie d'une trentaine de places. Pour
l'association, c'est évidemment mieux que rien, " mais pas suffisant
pour régler le problème de fond ".
Jacques BOISLEVE.
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