Mise en ligne en Mars 2007
 
 
Document
diffusé
sous licence
"GNU / FDL"
attribution,
pas d'usage
commercial,
pas de
modification
Copyleft 2007
 
Le procès Mindin - Alternantes
Une famille poursuit le centre Mindin à Saint-Brévin
Le bain chaud avait brûlé leur fils
la responsabilité de Mindin ne fait aucun doute

Journal Ouest-France du vendredi 14 mars 2003
Edition : Loire Atlantique - Rubriques : Justice

Une famille poursuit le centre Mindin à Saint-Brévin

Le bain chaud avait brûlé leur fils

Une famille demande la condamnation du centre spécialisé Mindin de Saint-Brévin. Leur fils de 30 ans, handicapé lourd, avait été brûlé au 3e degré après un bain trop chaud.

Le 21 décembre 1997, alors qu'il prend son bain matinal, Sébastien, 30 ans, handicapé psychomoteur, sourd, muet et aveugle, est brûlé au 3e degré. Une aide-soignante, une employée de la maison départementale de Mindin, l'a laissé seul pour secourir un autre pensionnaire en pleine crise d'épilepsie. Mais, à cause du robinet de la baignoire mal fermé, un filet d'eau chaude a continué de couler. Sébastien, brûlé aux jambes, aux pieds, aux mains n'a été transféré au service des grands brûlés que dans l'après-midi.

Les parents de Sébastien, qui est décédé depuis, ont saisi le tribunal administratif de Nantes pour demander la condamnation du centre et une réparation des préjudices à hauteur de 490 000 F.

Pour Robert Christien, le commissaire du gouvernement (l'équivalent d'un procureur), la responsabilité de Mindin ne fait aucun doute. « Il y a eu un défaut de surveillance qui est dû à une mauvaise organisation des services ». D'après le magistrat, la résidence où était placé Sébastien accueillait alors 24 adultes handicapés pour quatre aides soignants.

La question de la responsabilité n'a pas prêté à polémique. Le magistrat propose de condamner le centre Mindin à payer 10 000 €. Le jugement a été mis en délibéré.

Marylise COURAUD.